ASSOCIATION OUEST-AFRICAINE D’ARCHÉOLOGIE (AOAA) WEST AFRICAN ARCHAEOLOGY ASSOCIATION (WAAA)

XVIIIe COLLOQUE/18TH CONFERENCE

Université Cheikh Anta Diop de Dakar-Sénégal

27-30 Novembre 2023

Des communications dans les différentes sessions (générales ou proposées par des groupes de recherches) sont encore acceptées jusqu’au MARDI 10 OCTOBRE 2023

I. SESSIONS GENERALES

1. Préhistoire générale

2. Métallurgie

3. Monuments funéraires

4. Pouvoirs, Sociétés et formations des États

5.Habitats et Urbanisation en Afrique de l’Ouest

6. Archéologie historique

7. Archéologie préventive

8. Archéologie et patrimoine subaquatique

9. Archéologie militaire

10. Ethnoarchéologie

11. Céramologie

12. Nouvelles pratiques

13. Art

II. SESSIONS PROPOSEES PAR DES GROUPES DE RECHERCHE

1. Savoir-faire : Continuités et persistances des comportements du Middle Stone Age et Later Stone Age en Afrique de l’Ouest.

Responsables : Dr Matar Ndiaye (IFAN-UCAD) : Email :matar14.ndiaye@ucad.edu.sn

& Dr Matthew V. Kroot (School of Human Evolution and Social Change, Arizona State University) : Email : matthew.kroot@asu.edu.

Résumé: Les comportements techniques des sociétés préhistoriques en Afrique de l’Ouest, se sont beaucoup perfectionnés du Pleistocène au début de l’Holocène, qu’il s’agisse du macro-outillage comme les bifaces, les nucleus et les éclats grossiers des sites du Middle Stone Age  aussi bien des industries microlithiques ou des armatures géométriques du Later Stone Age. Ces traditions techniques sont le résultat d’une évolution et d’une adaptation des groupes préhistoriques dans des contextes rythmés par des changements climatiques. L’importance de ces sites repose aussi sur le fait qu’elle permet de confirmer la coexistence, en Afrique de l’Ouest, de populations mettant en œuvre des pratiques techniques typiques du Middle Stone Age (MSA) qui persistent dans des contextes ayant développé de nouveaux comportements techniques typiques du Later Stone Age (LSA), entre la fin du Pléistocène et le tout début de l’Holocène.

Il s’agira de comprendre les interactions culturelles et les changements techniques engendrés par les transformations des écosystèmes dans la région. La séquence chronologique proposée dans cette session va des manifestions culturelles et techniques des préhistoriques allant de – 150 ka jusqu’au début de l’Holocène ancien vers 10-7 ka au moins en Afrique de l’Ouest.

Mots clés : Paléolithique, MSA, LSA, Pléistocène, Holocène ancien, Afrique de l’Ouest.

2. Métallurgie, Patrimoine et développement durable

Responsables : Pr Kaboré-Kienon, Hélène, Dr Thiombiano Foniyama Elise, épouse Ilboudo, Dr TIE BI Galla Guy-Roland

Résumé : Les recherches archéologiques en Afrique subsaharienne ont permis d’enregistrer de nombreux sites de la métallurgie ancienne du fer datant de plus 2000 ans. Ceux-ci renferment des vertiges mobiliers et immobiliers dont les techniques de construction et l’architecture dénotant de l’ingéniosité des métallurgistes d’alors méritent une attention particulière. Ainsi la patrimonialisation de ces sites serait un atout majeur pour une meilleure connaissance du passé matériel de cette partie de l’Afrique. Aussi cette mise en valeur doublée de mesures de protection de ce riche patrimoine pourrait favoriser le développement d’industries touristiques, sources d’emplois pour les populations locales.

Cette session vise à accueillir des communications mettant en valeur des sites de la sidérurgie ancienne. Les auteurs devront par conséquent proposer des communications mettant l’accent sur la présentation du patrimoine sidérurgique de leur zones de recherche respectives et les mesures envisagées pour leur protection.

Mots-clés : Métallurgie du fer, patrimonialisation, protection, développement durable, tourisme, Afrique subsaharienne

3. Archéologie des habitats en Afrique de l’Ouest : actualité de la recherche, méthodologies et enjeux futurs.

Responsables : Adrien Delvoye, Laboratoire d’Archéologie Africaine et Anthropologie, Université de Genève, Suisse, Adrien.delvoye@gmail.com; Aïssata Thiam, École doctorale Étude sur l’homme et la société (ETHOS), Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal, athiaiba@gmail.com;

Céline Cervera, Laboratoire d’Archéologie Africaine et Anthropologie, Université de Genève, Suisse, Celine.cervera@unige.ch

Résumé : En Afrique de l’ouest comme en d’autres régions du continent, l’étude des habitats anciens occupe une part importante des recherches archéologiques. Des capitales d’empires et royaumes aux lieux de vie du quotidien, de la zone soudano-sahélienne à la bande forestière tropicale, l’approche de cette thématique sut progressivement se renouveler au cours du 20e siècle. Celle-ci adopte aujourd’hui une dimension plus holistique, associant par exemple à l’étude du bâti architectural, l’analyse des restes céramiques, végétaux ou encore animaux.

Cette session invite les chercheurs explorant la question des habitats anciens en Afrique de l’ouest à présenter les avancées de leurs travaux, afin de fournir une actualité de la recherche dans le domaine, favoriser les échanges d’expérience entre différents contextes géographiques et chrono-culturels, et aborder les enjeux des recherches futures.

4. Archéologie, Patrimoine et Tourisme

Responsable : Pr KOUASSI Kouakou Siméon, UFR Logistique et Tourisme, Hôtellerie-Restauration, Université de San Pedro / Côte d’Ivoire, simeon.kouassi@usp.edu.ci

Résumé : L’union de l’archéologie et du patrimoine qui féconde le tourisme culturel, est une réalité qui aujourd’hui, permet de faire découvrir le patrimoine culturel et le mode de vie d’une région ainsi que de ses habitants. Il est un canal de rapprochement des peuples à travers leurs savoirs et leurs savoir-faire (architecture, édifice, musée, gastronomie, art, …) : éléments qui alimentent les circuits touristiques.

Ce lien utile qui permet de mesurer l’impact de l’archéologie dans le développement, mérite d’être suffisamment mis en exergue, pour montrer son pragmatisme et son opérationnalisation. Il est de même pour les questions qui touchent à l’intégrité des sites et à leur aménagement pour les rendre viables. A ce sujet, le constat qui ressort de la croissance du tourisme international aujourd’hui, montre que le voyage culturel et patrimonial, connaît une rapide progression. Les statistiques de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) et de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) indiquent que ce tourisme, déjà, en 2007 représentait 40% de l’ensemble du tourisme international comparativement aux 37% enregistrés en 1995. Montrant ainsi son dynamisme. Il apparait également comme un pilier de l’emploi aux niveaux local et international, d’où la priorité que lui accorde nombre d’États.

Les communications attendues dans cet axe devront analyser, entre autres, les axes suivants : Mise en tourisme des sites archéologiques, Carte archéologique et spécificités des territoires, Valorisation de l’objet et des sites archéologiques, Conservation du patrimoine, Érosion côtière et intégrité du patrimoine, Politique culturelle et promotion du tourisme, Attraits touristiques.

5. Bioarchéologie en Afrique de l’Ouest: enjeux, méthodes et perspectives

Responsables : Patricia Chiquet,  Laboratoire ARCAN, Université de Genève, Museum d’Histoire Naturelle de Genève ; Khady Diouf, Laboratoire de Biologie marine, IFAN Ch. A. Diop, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ;  Aline Garnier, CNRS UMR 8591, LGP ;  Martine Regerts, CNRS, CEPAM, Université Côte d’Azur, France

Résumé : Les vestiges biologiques sont essentiels pour appréhender les trajectoires des sociétés du passé en lien avec leur environnement. Ils documentent les interactions entre les sociétés humaines et le vivant animal et végétal et sont aussi les témoins des évolutions climatiques, environnementales et socio-culturelles. L’étude de ces vestiges en contexte archéologique a bénéficié ces dernières années d’un fort renouvellement méthodologique se traduisant par une diversification des restes considérés et des méthodes d’investigation. Ossements et dents animaux, otolithes, coquilles d’œufs, coquillages, graines, phytolithes, grains de pollen mais aussi charbons, restes d’amidon et de substances organiques amorphes, sont des témoins précieux des pratiques du passé, tant alimentaires que techniques.

Leur étude repose sur l’anatomie comparée et la systématique mais aussi la combinaison avec des observations microscopiques et des analyses moléculaires et isotopiques. Elle nécessite la mise en place de collections de référence ostéologiques, d’herbiers ou encore de matériauthèques pour les aspects chimiques et de bases de données pouvant être partagées.

Cette session sera consacrée aux développements récents des recherches en bioarchéologie en Afrique de l’Ouest, qu’ils permettent d’appréhender les pratiques de chasse, de pêche et d’élevage ou l’exploitation des espèces animales et végétales, les systèmes alimentaires et leur évolution au cours du temps, les changements globaux climatiques ou environnementaux ou encore l’impact de ces changements sur les paysages et les pratiques agro-pastorales.

6. Pratiques alimentaires en Afrique de l’Ouest : approches interdisciplinaires

Responsables : Anne Mayor, Université de Genève ; Moustapha Sall, Département d’Histoire, FLSH, Université Cheikh Anta Diop de Dakar ; Julien Vieugué, CNRS, France

Résumé : Manger fait partie des besoins élémentaires des humains, mais les pratiques alimentaires se déclinent de façon variée selon les époques, les régions, les environnements, les économies, les religions et les cultures.  L’étude de l’alimentation en archéologie est donc importante car elle permet d’éclairer plusieurs facettes du fonctionnement des sociétés, de leurs dynamiques spatio-temporelles et de leur lien à l’environnement.

Afin d’appréhender l’alimentation des sociétés anciennes dans toute leur diversité et complexité, il est nécessaire d’adopter une démarche interdisciplinaire, intégrant des sciences humaines et sociales (archéologie, histoire, linguistique, anthropologie sociale) et des sciences naturelles (archéozoologie, archéobotanique, chimie des résidus organiques, analyses isotopiques d’os humains). Le croisement des données permet de reconstituer les régimes alimentaires, les denrées consommées et les chaînes opératoires de transformation des aliments, de l’acquisition à la consommation, en passant par le stockage et la préparation.

Cette session sera l’occasion de faire le point sur les études menées actuellement en Afrique de l’Ouest sur l’alimentation des sociétés du passé et les changements observés à certaines périodes charnières de l’histoire. Il s’agira de s’interroger sur :

  • la domestication des plantes et des animaux et leur adoption ou non par les sociétés ouest-africaines ;
  • le rôle du commerce transsaharien, atlantique ou interne à l’ouest-africain, l’arrivée de nouveaux produits alimentaires ou l’exportation de denrées locales vers l’Occident ;
  • les transformations des céramiques ou des contenants en matières organiques en lien avec des changements alimentaires ;
  • l’évolution des recettes de cuisine et de la diversité alimentaire à l’ère de la mondialisation.

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